Placer une partie de son capital permet de faire fructifier son épargne, de préparer un projet ou d’assurer son avenir et celui de ses descendants. Mais force est de constater que la plupart des produits d’épargne sont soumis aux prélèvements fiscaux, souvent au désavantage des investisseurs. Toutefois, il existe quelques produits financiers qui échappent à la règle. Faut-il les privilégier au détriment des placements imposables ? PATRIMEO vous donne des éléments de réponse pour vous aider à définir la bonne stratégie d’investissement.

Pourquoi la plupart des placements sont-ils soumis à la fiscalité ?

En France, les intérêts perçus par les investisseurs qui effectuent des placements financiers sont soumis à la fiscalité, soit sous la forme d’un prélèvement forfaitaire unique, soit sous la forme d’impôts sur les revenus hors salaires (livrets fiscalisés ou revenus fonciers). Les barèmes appliqués dépendent de la nature du placement :

  • Les placements à revenus fixes, comme le PEL (Plan d’Épargne Logement), les livrets bancaires fiscalisés et les comptes à terme, sont généralement imposés à hauteur de 12,8 %. Il existe des exonérations applicables aux situations particulières des épargnants et aux conditions contractuelles du placement. Par exemple, le PEL n’est taxé qu’à partir de la treizième année suivant son ouverture. Attention : les évolutions législatives sont susceptibles de modifier la fiscalité des produits d’épargne, ainsi, tout PEL ouvert après le 1er janvier 2018 est désormais soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30 %.
  • Les placements à revenus variables, comme le PEA (Plan d’Épargne en Actions), sont soumis à un taux d’imposition fixé à 12,8 % et aux prélèvements sociaux qui atteignent 17,2 % pour tout retrait avant cinq ans. La fiscalité est ensuite restreinte aux prélèvements sociaux et indexée aux gains obtenus.

Quels sont les placements non imposables ?

Les investisseurs qui recherchent des placements exonérés d’impôts peuvent se tourner vers les livrets d’épargne réglementés par l’État. Il en existe quatre :

  • le livret A, plafonné à 22 950 euros ;
  • le livret de développement durable, plafonné à 12 000 euros ;
  • le LEP (Livret d’Épargne Populaire), plafonné à 7 700 euros et soumis à des conditions de revenus ;
  • le livret jeune, plafonné à 1 600 euros, qui s’adresse aux épargnants âgés de 12 à 25 ans.

Si le principal avantage de ces livrets est d’être exonéré d’impôts et de prélèvements sociaux, ils présentent également quelques inconvénients. Leur taux de rémunération est fixé par le gouvernement chaque année, au début du mois de février. Or, on constate une baisse importante ces dernières années, avec un taux rémunérateur inférieur à 1 % entre 2015 et 2017 pour le livret A et le livret de développement durable. Le LEP fait exception avec un taux revalorisé à 4,6 % depuis le 1er août 2022, mais il est réservé aux foyers très modestes.

Le bon compromis consiste à se tourner vers les investissements plus rentables, bénéficiant d’une fiscalité légère ou avantageuse, à condition d’opter pour une stratégie sur le long terme. Des placements comme l’assurance-vie, exonérée d’impôts en l’absence de retraits avant huit ans, ou les SCPI, uniquement taxées sur les revenus fonciers, en sont la parfaite illustration.

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